GRÈVES DANS LES AÉROPORTSFACE À L’URGENCE LA CFTC SAIT SE MOBILISER

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Début juillet 2022 , les salariés des entreprises du transport aérien ADP ainsi que des sociétés d’assistance en escale, se sont mis en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et salariales devenues insupportables face à la reprise du trafic aérien après la période COVID.

« La CFTC a toujours été dans le dialogue, mais nous étions face à une situation qui devenait impossible. Il fallait envoyer un signal fort et rapide, la grève s’est imposée » témoigne Rachid Ikaen, Président CFTC ADP et des métiers aéroportuaires et transports aériens.

« Nos métiers sont difficiles. Nous sommes en horaires décalés et sans cesse en sous-effectif. Les recrutements sont incertains, le personnel n’est pas toujours formé, car pour pallier le manque de salariés nous faisons appel à beaucoup d’intérimaires. Il était urgent que les sociétés ADP et Air France, dont dépendent les nombreuses sociétés sous traitantes, tiennent leurs engagements. »

En 2021, les employés du transport aérien avaient accepté un accord de performance collective réduisant leur salaire afin de permettre aux entreprises du secteur aérien de traverser la crise provoquée par la COVID.

Parallèlement, de nombreuses sociétés du secteur ont également mené un plan de départs volontaires et s’étaient engagées à ce que les salaires retrouvent leur niveau précédant la crise dès que la reprise serait au rendez-vous.

Depuis mai 2022, le trafic aérien est reparti avec une intensité d’avant crise sans que les conditions n’aient été rediscutées.

« La CFTC sait prendre ses responsabilités et se mobiliser pour soutenir les salariés. Une intersyndicale s’est formée pour défendre notre position. »

« Nous demandions du personnel supplémentaire et 300€ d’augmentation brut par mois pour tous les agents », nous explique Rachid.


Cette mobilisation a permis de relancer les discussions et d’obtenir des avancées significatives comme le versement de la prime Macron, l’ouverture des négociations sur les salaires, la pérennisation de certains postes… « Ce sont des avancées, mais nous restons vigilants. Nous verrons en septembre si les engagements ont été tenus », conclut Rachid Ikaen.