Rencontre avec Radu Creanga, Syndicat Santé Sociaux Privé d'Ile de France (SPIF)

Actualité URIF

Le Syndicat CFTC Santé Social privé d’Île-de-France (SPIF) est le syndicat qui répond aux demandes de toutes les professions de la santé, du médico-social, du social et du service à la personne. Avec près de 1000 adhérents, le SPIF est un organisme essentiel, mais encore mal connu par beaucoup. Nous avons voulu mettre un coup de projecteur sur ce syndicat, en première ligne de l’actualité sanitaire, en rencontrant son Président
Radu Créanga

À 52 ans Radu Créanga, a l’engagement chevillé au corps. Roumain d’origine, il est le Président des étudiants de Bucarest qui se sont mobilisés lors des grandes manifestations qui ont accompagné la chute du communisme en 1989. Il rejoint la France en 1992, pour terminer ses études, et c’est là qu’il découvre le syndicalisme français.

Professeur d’histoire, journaliste, Radu Créanga a un parcours riche qui s’est très vite orienté dans le social puisqu’il devient animateur et éducateur culturel au centre d’action social protestant adhérent du SPIF. C’est là, en 2003, qu’il découvre la CFTC.


« Je voulais m’engager, car j’ai été frappé du manque de moyens accordés au milieu social et du manque de soutien et de reconnaissance qu’avaient mes collègues travailleurs sociaux. Je voulais faire bouger les choses. »


Le choix de la CFTC s’est imposé nous explique Radu : « J’ai tout de suite adhéré à la doctrine de la CFTC qui prônait l’idée d’une harmonie sociale et qui défendait le syndicalisme constructif. La CFTC ne cherche pas les polémiques et les discussions stériles. Elle agit et propose ! »

D’abord conseiller auprès du SPIF, il est élu en 2017 Président. Débute alors, un profond remaniement du syndicat afin de reconstruire cette structure pour qu’elle soit en phase avec les nouvelles attentes des professions de la santé et du médico-social.


Aujourd’hui, le périmètre couvert par le SPIF est extrêmement large : « les professions médico-sociales sont en tension, ce n’est un secret pour personne, nous devons répondre à un nombre de demandes de plus en
plus important. Nos équipes de bénévoles font face, mais la charge est forte. Nous avons besoin de la mobilisation de tous » précise Radu Créanga.


« J’ai la chance d’être entouré par une équipe incroyable tant au niveau du bureau que du conseil. Sans eux rien ne serait possible. Leur engagement est total ! »

Côté organisation, la secrétaire générale Florence Heissler s’occupe de toute l’activité interne et administrative du syndicat. Radu Créanga prend en charge le développement du syndicat et toutes les missions extérieures de
représentations. Parallèlement, les 10 commissions du syndicat travaillent sans relâche pour trouver les réponses les plus pertinentes aux problématiques qui leur sont posées.


L’enjeu pour le SPIF est aujourd’hui d’augmenter le nombre d’adhérents et de mobiliser plus de bénévoles.
« Depuis 2017, nous ne cessons d’avoir de nouveaux membres qui nous rejoignent, la difficulté aujourd’hui c’est de les fidéliser. La COVID a malheureusement ralenti cette dynamique. Il faut la relancer et faire évoluer les adhésions. Beaucoup d’adhésions sont liées à un conflit ponctuel, notre mission est donc de fidéliser nos nouveaux membres. Pour
cela, nous sommes tous mobilisés et les résultats que nous obtenons pour la défense des droits de nos membres sont également nos meilleurs atouts. » précise Radu Créanga.


Radu constate que l’engagement syndical a beaucoup évolué. Fini l’engagement à vie, les membres restent en moyenne en 5 et 10 ans. Il est donc naturel qu’un renouvellement régulier des équipes s’opère. Pour ce faire, il est essentiel de faire prendre conscience aux membres
« opportunistes » du SPIF qu’en étant membres actifs ils ont, non seulement l’assurance de développer un meilleur avenir, mais aussi d’élargir leur vision et la connaissance de leur domaine d’activité, tout en créant un lien social fort.


C’est la raison pour laquelle des réunions d’échanges sont organisées plusieurs fois dans l’année afin que les nouveaux membres puissent poser toutes leurs questions aux différents experts qui y sont invités. Parallèlement et afin de créer ce lien entre les membres de nombreuses
activités de loisirs sont mises en place.


« Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Le message passe bien. Je suis persuadée que notre implication porte ses fruits et que nous allons réussir à mobiliser des membres pour rejoindre notre belle équipe. »


Radu Créanga se veut optimiste pour la suite, fin janvier l’assemblée générale du SPIF s’est tenue et permettra de continuer à donner la bonne impulsion.
« Nous voulons être force de propositions, nous voulons être de ces acteurs sociaux qui comptent. Nous en avons la capacité, car nous sommes proches du terrain et très à l’écoute de nos membres. Nous les aidons à reprendre
confiance, à retrouver la motivation d’avancer et à recréer du lien social. C’est ce qu’il y a de plus gratifiant. »

UN PEU D’HISTOIRE
1931 : Création du premier Syndicat médico-social (Syndicat des infirmiers et des travailleurs médico-sociaux)
1934 : Création du Syndicat professionnel des établissements privés de la région parisienne (ancien SPIF)
1935 : Création de la Fédération des syndicats professionnels des services hospitaliers et sociaux
2010 : Le syndicat et la fédération séparent leurs sièges, le SPIF prend son envol et accompagne toutes les professions de santé et du médico-social privées